mercredi 22 avril 2009

Guerre d'Indochine

A. Contexte historique

La guerre d’Indochine s’est déroulée de 1946 à 1954 en Indochine française ( les actuels République du Viêt Nam, Laos et Cambodge ) , et a vu s’opposer les forces du corps expéditionnaire français ( soutenus par les Etats-Unis ) aux forces du Front d’indépendance du Viêt Nam ( le Viêt Minh ) , soutenues par la Chine et l’Union Soviétique. Elle a commencé pendant les derniers mois de la Seconde Guerre Mondiale, durant lesquels le haut-gouvernement japonais pris la décision de prendre le contrôle de cette zone, pouvant l’aider à accéder plus facilement aux endroits qu’il tentait d’occuper. La France s’opposant à cette tentative d’indépendance du Viêt Nam comme devenant un gouvernement autonome, et ayant bombardé un port important en 1946, elle va lancer involontairement l’organisation d’une guérilla Viêt Minh conte sa force armée sur place. Ce ne sera qu’en 1954 que la défaite de la France face au Viêt Minh forcera l’occupant à quitter cette colonie désormais indépendante.


B. Boris Vian

Boris Vian est né le 10 mars 1920 à Ville-D’Avray, dans une famille de 4 enfants. Il sera élevé dans une famille heureuse, dont les idéaux sont le libéralisme et l’anticonformisme. En 1929, suite à la crise financière, sa famille doit déménager et quelques années après on découvrira pour la première fois sa faiblesses cardiaque. En 1935, il est atteint par une auter maladie qui agravera sa fragilité cardiaque mais obtiendra le baccalauréat latin-grec à 15 ans. Deux années plus tard il aura celui de philosophie et mathématiques. Il maîtrise donc la littérature et la langue française mais il va également se passionner pour la musqiue, le jazz plus particulièrement grâce auquel il commencera la trompette. En 44 il publiera ses premiers textes et ses premières chansons qui n’ont cependant à l’époque pas encore une grande importance dans sa vie. Quelques années plus tard, il se voit obligé d’arrêter sa passion de trompetiste à cause d’une agravation de ses problèmes de santé. Il meurt en 1959 durant la première de « J’irai cracher sur vos tombes », une adapation d’un de ses romans. Il est l’auteur de nombreux romans, receuils de poèmes, nouvelles, pièces de théâtre et chansons et a été influencé par l’existentialisme. La plus connue de ses chansons est « Le désrteur » qu’il a écrit en réaction à la guerre d’Indochine.

L’existenstialisme est un courant philosophique et littéraire qui a pris une réelle forme de « mouvement » proprement dit au Xxe siècle. Il a influencé de nombreux écrivains comme Sartre, Camus, ... Il a comme principale idée que l’homme est libre de faire ses propres choix, de choisir ce qu’il veut être et devenir, qu’il pourra faire grâce à ses valeurs, et aux actes qu’il fera consciemment. L’individu est ce qu’il fait. Ce mouvement s’oppose à certaines idées religieuses affirmant le destin immuable de chacun. Comme dit Sartre « L’existence précède l’essence », ce qui décrit parfaitement la réalité des existentialistes pour qui l’homme n’est pas une chose prédéfinie, qui ne peut intervenir dans son essence de naissance, mais qui peut décider de son sort, de son devenir.


C. Le déserteur

Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps

Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir

Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens

C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants

Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers

Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé

Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:

Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir

S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président

Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer

D. Analyse